Santé du végétal Les points de vigilance de juillet

Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.

Durant le mois de juin, les situations phytosanitaires ont évolué à la baisse ou à l'augmentation en fonction des conditions climatiques locales, de la diversité végétale et de la présence ou non d'auxiliaires autochtones.

Acariens On observe un accroissement des populations d'acariens phytophages, en particulier l'acarien du tilleul dont les foyers sont d'abord très localisés à quelques feuilles puis finissent par se généraliser à l'ensemble de la frondaison dans le courant de la saison estivale. Les acariens prédateurs et les punaises anthocorides permettent de réguler les populations. En cas de déséquilibre, des lâchers de phytoséiides peuvent s'envisager.

Paysandisia archon Les premières émergences de papillon palmivore Paysandisia archon ont été constatées sur le littoral méditerranéen. La programmation des traitements préventifs est fortement recommandée pour couvrir la période de ponte, de juin à fin septembre.

Pucerons Les populations de pucerons sont plus présentes sur divers végétaux comme la viorne, le rosier, le prunelier, le pommier (puceron cendré), Pittosporum, agrumes, etc. Les auxiliaires classiques sont très fréquents et permettent de réguler les foyers dans de nombreuses situations.

Cochenilles Des ovisacs (poches renfermant les oeufs) de cochenilles pulvinaires peuvent s'observer sur l'hortensia, le marronnier, le tilleul, le platane, etc. Plus le nombre est important, plus l'impact esthétique ou sur la santé du végétal est conséquent. Le décapage de ces ovisacs au jet d'eau constitue un moyen de lutte efficace. Après l'émergence des jeunes larves, l'utilisation d'un bio-insecticide pourra apporter une solution aux situations délicates. Dans les autres cas, les coccinelles, les chrysopes et les hyménoptères parasites autochtones permettront de réduire les populations.

Maladies vasculaires L'augmentation des températures saisonnières entraîne l'expression des symptômes de dessèchement des maladies vasculaires comme la chalarose du frêne, la verticilliose, la graphiose de l'orme, le chancre coloré du platane, la fusariose du palmier des Canaries, etc. Attention à ne pas les confondre avec des stress hydriques.

Processionnaires Les chenilles processionnaires du chêne ont pu entraîner des défoliations partielles ou complètes des arbres. Le risque allergique est au maximum ! À ce stade, il convient, dans les secteurs fortement infestés, de poser des pièges à phéromone pour capturer les futurs papillons.

Pyrale du buis Le vol de la première génération de pyrale du buis a pu s'observer au mois juin dans de nombreux secteurs climatiques. La protection préventive par des applications de Bacillus thuringiensis Bt ou des lâchers de trichogrammes est à envisager.

Éric Chapin